Franchement Insomnie,
quelle folie!
Que me veux-tu tranquille
dans mon lit
je suis,
visiblement endormi
si ambiant dans mon esprit.
Et puis! cela ne veut pas dire
de venir sans permis
gâcher mes heures euphoriques.
Toi, tu estimes
avoir un accès facile
surtout tardif
pour me réveiller par pur plaisir
comme ça, esti’!
À ce point là tu t’ennuies?
Tu me confies
tes fantaisies
tes idées si incomprises,
des fois je n’ai pas envie
d’être brusqué par tes caprices,
deviner ce que tu essaies de me dire
chose pas vraiment facile,
surtout quand la journée bientôt arrive
et moi je n’ai pas fermé les yeux de la nuit.
Puis le pire,
c’est moi, qui insiste
par la suite
à vouloir gratter plus pour encore réfléchir!
Tu as le don de me séduire
dans ce jeu constructif
pour ensuite m’emballer si vite
à chercher dans l’impossible
une projection fixe
de ce que je deviens, et ce que je vais devenir.
j’avoue, tu m’inspires
beaucoup, je persiste
et souvent, tes surprises,
comme une friandise
dans ma tête, un elixir.
Me ressourcer de ton puits,
de ces messages à prédire
pour les traduire
en quelques lignes,
et avec, définir
ces choses intimes de la vie
qu’en général on oublie ou qu’on évite
pour une ou des raisons x.
Même si inouï
et dans tous les sens inadmissible
spéculatif, théorique ou hypothétique,
je m’en crisse!
Je défie
tout scientifique,
incapable de s’assoupir
de veiller avec son insomnie
aucun artifice, aucune pastille,
et de l’écouter sans l’étourdir.
Une terre fertile,
tu vas découvrir,
un espace en toi que tu abrites,
qui te crie, depuis des décennies,
pour germer si tu le suis
des fruits inédits.
Oui, je sais, je me contredis,
Insomnie,
Je fais semblant de te haïr,
c’est comme les fois où je m’en vais au gym,
sans avoir aucune envie
par paresse et fatigue,
mais dès que j’arrive,
une énergie pas d’ici
en moi jaillit
pour évaporer les toxines
en m’emportant au paradis.
Et là je m’en vais dormir
tout doucement dans mon lit,
Bonne nuit, Insomnie
sois tolérante avec autrui….